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Québec, 14 décembre 2023 – Plus d’un an après avoir revendiqué la mise en place de mesures par l’administration Marchand pour empêcher les conversions de résidences privées pour aîné.es (RPA) en immeuble régulier, le Bureau d’animation et information logement (BAIL) revient à la charge. Il dénonce l’inaction de la Ville de Québec et demande, à nouveau, des mesures pour contrer les fermetures de RPA et, ainsi, protéger les locataires aîné.es.

Des centaines de locataires évincé.es

En 2023, plusieurs centaines de locataires aîné.es de Québec ont été évincé.es de leur logement à la suite de la conversion d’une RPA en immeuble régulier. Plusieurs de ces anciennes résidences ont été acquises par de grosses corporations immobilières qui ont profité du changement d’affectation pour relouer les logements à fort prix.


À titre d’exemple, l’immeuble où était située la Villa Sainte-Foy, dont la fermeture a été annoncée publiquement en mars 2023, a été acquis dans les semaines suivant cette annonce par une compagnie affiliée à Logis-Expert, une entreprise immobilière bien connue des groupes de défense de droits des locataires en raison de ses projets gentrifieurs. Les 4 et demi situés dans l’ancienne RPA converti en immeuble à logements réguliers se louent actuellement à des prix astronomiques entre 1740 $ et 1960 $ par mois. On peut craindre que l’histoire se répète au Domaine du Parc des Braves, une ancienne RPA dont la conversion a également été annoncée en 2023 et qui a été achetée elle aussi par une compagnie affiliée à Logis-Expert.

Utiliser le zonage et le droit de préemption

« Mettre à la rue des locataires vulnérables afin de réaliser des profits est abjecte », dénonce Jonathan Carmichael, organisateur communautaire au BAIL. « Par son inaction, la Ville de Québec est complice de ces pratiques prédatrices utilisées par des propriétaires immobiliers », ajoute-t-il. 

Le BAIL interpelle l’administration Marchand afin qu’elle utilise le zonage pour protéger les RPA en interdisant le changement d’usage associé à ce type d’établissement, à l’instar de certains arrondissements montréalais. De plus, le marché privé n’étant pas en mesure de répondre aux besoins des locataires aîné.es, le BAIL croit qu’il faut viser la socialisation de ce secteur de l’habitation. En ce sens, il demande à la Ville de Québec d’utiliser son droit de préemption afin d’acquérir les RPA mises en vente.