Québec, le 12 septembre 2025 — Aujourd’hui, à l’occasion du Grand Prix Cycliste de Québec, les groupes de défense des droits des locataires de la ville, membres du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), ont mené une action de visibilité pour dénoncer l’inaction du gouvernement face à la flambée du prix des logements.
Des bannières avec différentes revendications ont été installées le long du parcours des cyclistes, afin de rappeler que, pendant que les coureurs affrontent la montée, les locataires, eux, peinent à garder le rythme face à l’explosion du prix des loyers.
Le gouvernement pédale dans le vide face à la crise du logement
La réforme de la méthode de calcul des hausses de loyer, proposée par la CAQ, représente la plus importante modification de ce règlement depuis les années 1980. Fondée sur les données des 25 dernières années, cette nouvelle méthode pourrait entraîner des hausses plus marquées à long terme, particulièrement en cas de rénovations.
« Il n’y a pas que les cyclistes qui tournent en rond aujourd’hui. Avec sa nouvelle méthode de calcul des augmentations de loyer, le gouvernement n’apporte aucune aide aux locataires pris dans la crise du logement. Pire encore, il savait que cette méthode nuirait aux locataires les plus vulnérables », dénonce Guillaume Béliveau Côté, animateur-coordonnateur du Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur.
Vers un véritable contrôle des loyers
Peu importe la méthode utilisée pour calculer les augmentations de loyer, son efficacité demeurera limitée en l’absence d’un véritable contrôle des loyers. Un tel contrôle imposerait un taux maximal d’augmentation. Les propriétaires souhaitant hausser le loyer au-delà de ce taux, par exemple en cas de travaux majeurs, seraient alors tenus de s’adresser au Tribunal administratif du logement (TAL). L’instauration d’un tel règlement constituerait une avancée majeure pour les locataires de la province.
« En l’absence d’un véritable contrôle des loyers, rien n’empêche des propriétaires sans scrupules de demander des augmentations abusives, augmentations que bien des locataires se voient forcés d’accepter par crainte de représailles », affirme Nicolas Drolet, agent de mobilisation citoyenne à la Ruche Vanier.
En plus d’un contrôle, la création d’un registre universel, public et gratuit des loyers permettrait de lutter contre l’explosion des prix. Cet outil peu coûteux limiterait la capacité des propriétaires à hausser illégalement les loyers lors du changement de locataire, une pratique trop fréquente.
Le gel des loyers pour freiner l’explosion du prix
Le loyer moyen demandé pour un logement avec deux chambres à coucher, à Québec, a atteint 1 470 $ en 2025 selon, Statistique Canada. Au cours des dernières années, les loyers ont augmenté près de deux fois plus vite que l’inflation générale. Devant cette situation extrêmement préoccupante et en l’absence de réel contrôle, un gel immédiat des loyers est essentiel.
Ce gel permettrait non seulement de freiner la tendance, mais aussi de laisser le temps au gouvernement de mettre en place un véritable contrôle ainsi qu’un registre des loyers, afin d’éviter qu’une telle situation ne se reproduise.
« Des milliers de ménages locataires peinent déjà à payer leur loyer. Le gel des loyers est l’un des meilleurs outils à la disposition du gouvernement pour offrir un répit aux locataires et les protéger contre des augmentations abusives encore cette année », rappelle Charles-Olivier organisateur communautaire au Comité logement d’aide de Québec Ouest
Les groupes membres du RCLALQ à Québec sont le Bureau d’animation et d’information logement du Québec métropolitain (BAIL), du Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur (CCCSSQ), du Comité logement d’aide de Québec Ouest (CLAQO) et la Ruche Vanier
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