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Québec, le 23 janvier 2023 – Entre le 1er janvier et le 31 mars, plusieurs locataires recevront un avis de la part de leur propriétaire, dans lequel il y aura une demande de hausse de loyer excessive. Face à cette situation qui se répète d’année en année, la Coalition de Québec contre les hausses de loyer lançait ce matin une campagne d’information et de soutien aux locataires pour les aider à comprendre et prendre une décision éclairée face aux demandes de leur propriétaire. Pour cette occasion, les membres de la Coalition distribueront des milliers de dépliants à travers la ville pour informer les locataires de leur droit de refuser une augmentation (et toute autre modification) abusive.

« Lorsque vous recevez un avis de hausse de loyer, vous n’êtes pas obligé d’accepter. Même si ce n’est pas toujours écrit dans l’avis, vous pouvez refuser l’augmentation et rester dans votre appartement », rappelle Josiane Mondou, de la Ruche Vanier. La Coalition encourage tous et toutes les locataires qui reçoivent une hausse abusive à la refuser.

Cette année encore, la Coalition de Québec contre les hausses de loyer craint une augmentation importante des hausses demandées. « Depuis 3 ans, on constate que les hausses demandées aux locataires sont de plus en plus exagérées. Je ne vois pas la tendance disparaître. Si rien n’est fait, ça va être de pis en pis » souligne Jonathan Carmichael, du Bureau d’animation et d’information logement (BAIL). Depuis le 1er janvier, il constate que plusieurs hausses demandées aux locataires sont largement au-dessus de ce qui serait fixé par le Tribunal administratif du logement, souvent plus du double de ce qui serait jugé acceptable.

Pour aider les locataires qui ne savent pas si la hausse qui leur est demandée est acceptable, la Coalition invite les locataires à contacter le comité logement ou le comité de citoyens·nes de leur secteur. Ils sont là pour aider les locataires à estimer ce que serait une hausse acceptable et leur présenter les options qui s’offrent à eux et elles lorsque la hausse est abusive. La Coalition offrira aussi des ateliers dans différents quartiers de la ville où tous et toutes pourront prendre connaissance de leurs droits et s’outiller pour faire face aux demandes de hausses abusives. Pour connaître les dates et les heures de ces ateliers, les locataires peuvent contacter les membres de la Coalition.

Qu’attend le gouvernement pour agir ? Alors que le prix des logements ne cesse d’augmenter, certaines personnes se retrouvent devant le choix de payer leur logement ou se nourrir décemment. « Quoi qu’en dise le gouvernement, la crise du logement est bien réelle et ce sont les personnes les plus vulnérables qui en font les frais. Le gouvernement pourrait agir, mais il fait le choix de l’inaction », s’indigne Nicolas Villamarin Bonilla, du Comité logement d’aide Québec Ouest (CLAQO). Afin de lutter contre l’explosion du coût des loyers, la Coalition demande au gouvernement un gel des loyers pour 2023. Une telle mesure permettrait de donner un répit aux locataires qui peinent de plus en plus à joindre les deux bouts en raison de l’inflation.

Le 1er février à 10h, la Coalition sera devant les bureaux de Québec du Tribunal administratif du logement pour dénoncer l’inaction du gouvernement et demander un gel des loyers. Tous et toutes sont invité·es à venir porter haut et fort cette revendication.

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Rassemblement pour le gel des loyers
Quand : 1er février à 10h

Où : 900 boulevard René-Lévesque E (Tribunal administratif du logement)

La Coalition de Québec contre les hausses de loyer est formée d’Action-Logement Duberger-Les Saules, du Bureau d’Animation et Information Logement du Québec Métropolitain (BAIL), du Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur (CCCQSS), du Comité logement d’aide de Québec Ouest (CLAQO), du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (Compop), de la Ruche Vanier et de la Table citoyenne du Littoral Est.