Skip to main content

Québec, le 27 septembre 2023 – Le Bureau animation et information logement (BAIL) est déçu des mesures présentées ce matin par la Ville de Québec pour faire face à la crise du logement. Selon le groupe de défense de droits des locataires, un véritable « plan d’action ambitieux » aurait mis l’emphase sur une protection plus rigoureuse du parc de logements locatifs, sur des mesures pour faciliter le contrôle des loyers et sur une augmentation substantielle de la part de logements sociaux.  

« L’ampleur de la crise du logement actuelle est telle qu’elle aurait nécessité des mesures ayant un impact immédiat », déplore Jonathan Carmichael, organisateur communautaire au BAIL. « En urgence, il faut faire le maximum pour freiner l’érosion du parc de logements locatifs et pour stopper la flambée des loyers ». À titre d’exemple, la Ville aurait dû annoncer une interdiction des conversions de logements locatifs en hébergement touristique de type Airbnb sur l’ensemble de son territoire, des mesures pour contrôler les rénovictions, une protection via le zonage des résidences privées pour aîné.es et l’instauration d’un registre des loyers.

De plus, selon le BAIL, le plan d’action présenté par la Ville de Québec ne sort en rien de la voie habituelle. Il poursuit la même logique, celle du privé pour qui l’habitation n’est rien d’autre qu’un secteur d’investissement à rentabiliser et du marché qui viendra s’autoréguler. La Ville doit remettre en question cette logique qui est à la source même de la plupart des problèmes rencontrés par les locataires. « Au lieu de dérouler le tapis rouge aux promoteurs immobiliers et ne prévoir que des miettes pour les locataires, la Ville doit changer sa perspective en considérant le logement comme un droit et un besoin essentiel », conclut monsieur Carmichael.